lundi 27 juin 2011

Enorme bourde du Cabinet Antoine : 14 millions d'euros indûment prélevés auprès de personnes plus précarisées, révèle la Cour des Comptes

C’est une révélation de taille qu’a donnée la Cour des Comptes, lundi au Parlement wallon : à la lecture du rapport sur la préfiguration budgétaire, on apprend, en effet, qu’un montant estimé à 14 millions d'euros a été prélevé auprès de personnes sous statut BIM ou Omnio, c'est-à-dire des personnes aux faibles revenus, au cours des exercices 2009 et 2010, et ce dans le cadre de la perception de la redevance radio. En fait, ces personnes ont reçu une invitation à payer qu’elles n’auraient jamais dû recevoir… puisque exonérées de cette redevance !
Le nombre de personnes concernées est considérable: 16 % des ménages wallons, indique le rapport de la Cour. "Je réclame la clarté sur ces 14 millions d'euros et je ne comprends pas comment le nécessaire n'a pas encore été fait pour rembourser les personnes", a lancé le député Pierre-Yves Jeholet (MR) au ministre Antoine, responsable de cette « bourde ».
Par ailleurs, où sont passées ces sommes ? Ont-elles été incluses dans les recettes de la Région ? A cette question posée par Pierre-Yves Jeholet, le ministre n’a pu fournir que des explications confuses, évoquant une « caisse » logée à l’administration…. « On admirera le sérieux de l’affaire », commente Pierre-Yves Jeholet. Le ministre Antoine a affirmé que les remboursements ont commencé ; toutefois, il n’a pu apporter la moindre preuve de cette assertion.
Par ailleurs, ce couac de dimension risque d’avoir des conséquences importantes pour le budget wallon, déjà en bien mauvaise santé : « Que va-t-il se passer si des citoyens, comme ils en ont le droit, réclament des intérêts pour ces sommes indûment prélevées ? », interroge Pierre-Yves Jeholet.
Le député MR a déjà annoncé qu’il allait déposer une interpellation afin que le ministre Antoine fasse toute la clarté sur cette affaire désastreuse pour la Région. « Ce n’est pas le premier couac qui intervient au sujet de cette redevance que le MR estime anti-sociale : une nouvelle fois nous réclamons son abandon pur et simple », conclut Pierre-Yves Jeholet.

vendredi 24 juin 2011

Borsus : « le PS colonise l’administration à son profit » - L'Avenir

Borsus : « le PS colonise l’administration à son profit » - L'Avenir

Willy Borsus : « le PS colonise l’administration à son profit »

Dans une interview accordée au site "Actu 24" (L'Avenir), Willy Borsus dénonce la mainmise « totalement sidérante » et « délibérée » du Parti socialiste sur l’administration des entités fédérées. Le Président du Groupe MR au Parlement wallon s’en prend aussi à l’apathie du ministre écolo Nollet, responsable de la fonction publique.

L'interview

Pas vraiment surpris, Willy Borsus, par l’étude du Gerfa qui évalue à 68,75 % les postes de hauts fonctionnaires étiquetés PS dans l’administration de la Communauté française. "Ceci confirme ce que malheureusement nous savons, ainsi que le constat déjà fait pour la Région wallonne : le PS colonise d’administration à son profit, dans toutes les entités et avec une volonté délibérée.. » Une mainmise « totalement sidérante », dit-il.

« On sait que la couleur politique est déterminante pour certaines fonctions et cette politisation est un handicap pour la Wallonie », poursuit le vice-président du MR, qui ne s’en prend pas qu’aux socialistes, puisqu’il pointe directement la responsabilité du ministre en charge de la Fonction publique, l’écolo Jean-Marc Nollet.

Nollet nous a déçus

« Tous les regards se tournent vers le ministre Nollet », explique Willy Borsus: « On en attendait beaucoup» Mais pas grand-chose n’a bougé. Et de demander l’introduction « immédiate » de mécanismes d’objectivation. Ce serait le brevet de management, « qui a encore été reporté » ou l’école d’administration, « qui n’est toujours pas en place ».

« Je plaide également pour une réforme de la procédure de désignation, pour ce qui concerne les fonctions soumises comme non-soumise à mandat »
, poursuit le député MR. En clair, il demande que les candidats soient classés à l’issue des examens et que le gouvernement soit tenu à suivre ces classements, sans pouvoir s’en écarter. Ni s’asseoir sur les listes proposées par le Selor, le bureau de sélection de la région, comme c’est le cas actuellement. Enfin, Borsus souhaite que le statut du personnel soit revu (notamment pour ce qui concerne les conditions d’ancienneté dans l’administration publique), de manière à ce que cette administration, actuellement « verrouillée », soit soumise à une mobilité beaucoup plus grande, venant (ou allant vers) d’autres entités publiques mais aussi du secteur privé. « Pour que chacun puisse tenter sa chance ».

lundi 20 juin 2011

Grèves sauvages : la Wallonie d’en bas en a marre !

Willy Borsus réclame l’adoption du service minimum


« C'est au nom de la Wallonie d'en bas, en colère aujourd'hui, et en colère il y a quelques jours encore face aux mouvements de grève sauvage injustifiés que je m’exprime » : c’est en ces termes que Willy Borsus s’est adressé à M. Philippe Henry, ministre en charge des TEC à la suite des perturbations graves intervenues ces dernières semaines au sein de plusieurs dépôts.
Le Président du Groupe MR au Parlement wallon a fustigé l’impact catastrophique de ces grèves à répétition : « Je pense tout particulièrement aux étudiants, aux travailleurs, aux personnes se rendant à l'hôpital mais aussi à Monsieur et Madame tout le monde, littéralement pris en otages. Pour un peu moins de vingt mécaniciens non satisfaits de leur sort, 160 000 personnes sont prises en otage ! Mais où va-t-on ? Il est temps de plaider pour une qualité mais aussi pour une continuité du service. Lorsqu'on accorde des subsides d'une telle importance –plus de 400 millions d’euros par an !-, cela donne le droit de demander des comptes. Il est temps de prendre ce dossier à bras-le-corps ! Le temps des palabres est révolu : je soumets un texte qui prévoit d’introduire la notion de service minimum dans tout futur contrat de gestion. J’entends qu’il soit examiné lors de la prochaine réunion du Parlement ».

Ce dimanche 19 juin, sur le plateau de l’émission « Mise au Point » (RTBf), Willy Borsus a constaté que « la gauche refusait toujours d’adopter ce service, réclamé par des usagers excédés ! »

CARTOGRAPHIE POLITIQUE DE LA FONCTION PUBLIQUE : LA WALLONIE SOUS INFLUENCE ! Impossible d’occuper un poste sans faire allégeance au maître-politique : « Insupportable » estime Willy Borsus

Récemment le GERFA (Groupe d’étude et de réforme de la fonction administrative) a consacré une étude relativement circonstanciée, précise, détaillée, pondérée, «à la cartographie politique». Par nombre de postes, il y aurait :

53,85% d'agents identifiés PS
29,23% pour le CDh
12,31% pour le MR
1,54% pour Écolo
3,07% de postes non identifiés.

Si l'on pondère par fonction, on a alors:

62,21% pour le parti socialiste,
24,43:% pour le cdH
9,92% pour le MR
1,15% pour Écolo
2,29% non identifiés.

Willy Borsus a interpellé le ministre Nollet, en charge de la Fonction publique, sur ce « hit-parade » assez singulier. Voici quelques extraits de son intervention.
« Je dois tout d'abord rappeler — le Conseil d'État l'a fait très largement avant moi — combien le principe de neutralité des services publics, le principe d'apparence de cette neutralité que les services publics doivent donner aux divers interlocuteurs avec lesquels ils sont amenés à traiter, à travailler, à contracter, est extrêmement important, que ces interlocuteurs soient des entreprises, des associations ou, bien évidemment, des citoyens.
En deuxième élément de mon préambule, un certain nombre de déclarations, de dénégations régulières ont été, de façon tout aussi récurrente, exprimées en cette enceinte parlementaire, dans des débats publics, par les différents interlocuteurs qui, à un titre ou à un autre, sont concernés par la fonction publique ou par la gestion fonctionnelle de départements en Région wallonne. La politisation, que je traduirai par l'influence d'une décision concernant la carrière d'un agent liée à des considérations d'identification politique de ces agents, n'existerait pas, suivant le ministre de la fonction publique actuel, comme d'ailleurs suivant son prédécesseur.
Les auteurs de ces différentes études sur la politisation de la Fonction publique constatent qu’en Région wallonne «il est impossible d'occuper une fonction de direction sans faire allégeance au maître politique. C'est évidemment insupportable, car on ne voit pas quelle raison objective les partis politiques, donc des organisations privées, s'arrogent le droit de lotir le service public».
Bien plus, indépendamment de ce diagnostic, nous avons des échos relativement fidèles de discussions internes du gouvernement, qui conduisent à croire que tout cela est effectivement pleinement et toujours d'actualité et que, quand une fonction est ouverte, telle autre ne l'est pas; tel intercabinet ou kern discute ou non de l'ouverture de telle fonction, de telle candidature.
Monsieur le Ministre, comment comptez-vous, à court terme, sortir de ce qui devrait être un passé de l'administration pour ouvrir la page d'une vraie modernité, basée uniquement sur la gestion de l'administration, son efficience, les grandes qualités ?
Mon plaidoyer n'est pas anti-administration, parce que je sais qu'on rencontre de grandes qualités dans l'administration. Mon plaidoyer n'a rien non plus contre telle ou telle personne isolément parmi cette liste. J'ai d'ailleurs l'honneur d'en connaître, je pense, un grand nombre d'entre eux. Je ne suis pas en train de questionner positivement ou négativement le travail de l'un ou de l'autre, ni de faire son évaluation, mais comment est-ce aujourd'hui possible dans la Wallonie moderne à laquelle les citoyens, à laquelle nous aspirons tous et toutes ».

En Commission, en raison de l’absence de M. Nollet, c’est le Ministre Lutgen qui s’est contenté de lire un texte sans portée, évoquant le « secret des convictions politiques de chacun ».
Réplique du Président du Groupe MR :
« J'imagine que ce secret est tellement bien gardé qu'il a été publié à quelques milliers d'exemplaires, non seulement dans « Diagnostic», dont je recommande la lecture à tout un chacun, sauf en juillet ou en août, où il ne paraît pas, mais aussi dans un certain nombre de nos grands quotidiens francophones depuis un certain nombre de mois, voire d'années.
J'imagine que cette appartenance politique a bien dû être communiquée, connue, affirmée, déduite d'un certain nombre d'éléments. J'acte que l'on ne peut pas le dire, mais que le gouvernement ne dément pas cette cartographie, à l'évidence. Ce n'est pas ce que j'entends du message que le ministre Nollet a confié à son collègue, le Ministre Lutgen, ce matin.
Le deuxième élément que j'observe n'est pas lié à la seule tête de l'administration, à la seule hiérarchie de l'administration, car pour des désignations de niveau administratif moins élevé, je ne dis pas que ce sont des niveaux qualitatifs ou humains, la même politisation existe, c'est la bonne vieille clé de répartition des deux tiers/un tiers des années 80. Deux tiers pour le PS et un tiers pour le cdH.
Troisième élément, je dois bien constater que c'est surtout de promesses d'avenir dont nous nourrit M. le Ministre de la Fonction publique. La réforme des mandats entrera en vigueur à l'avenir. En attendant, on a des «faisant fonction» dans la plupart des situations, sauf quelques-unes, mais vraiment de façon très marginale par rapport au nombre total.
Quatrième élément, l'école d'administration n'est toujours pas en place, le brevet de management n'est toujours pas en place. Bref cette espèce de sas, ce concours, cet examen qui confirmera l'aptitude a accéder un certain nombre de fonctions dirigeantes n'est toujours pas en place aujourd'hui. Dès lors, je plaide, en ce qui me concerne, pour que l'on passe à la vitesse 22 fois supérieure en matière de gestion et de fonction publique, car jusqu'à présent, je constate que Monsieur le Ministre de la Fonction publique est en affaires courantes. Il annonce des choses pour l'avenir et pour le présent je n'ai encore rien vu ».

mercredi 8 juin 2011

Tec Grève à Liège: Y en a marre, dénonce Willy Borsus

«Grève des Tec à Liège : y en a marre !», dénonce Willy Borsus.
Le Président du Groupe MR à la Région wallonne
demande que la procédure de réquisition soit activée



Une fois de plus, une grève déclenchée ce mercredi au sein de plusieurs départements des Tec-Liège, a pris les usagers en otage. Une fois de plus, il s’agit d’une grève sauvage, un mouvement qui ne respecte en rien les formes légales prévues par ce droit. « Y en a marre. Voilà une grève qui, une fois de plus, va laisser nombre de travailleurs sur le trottoir, une grève déclenchée en pleine période d’examen qui va plonger les étudiants dans de graves difficultés», déclare Willy Borsus. Qui constate que la Direction condamne ce mouvement !
Le président du Groupe MR au Parlement wallon demande que «des négociations s’ouvrent de toute urgence afin de rétablir le service au plus vite. A défaut, je demande qu’on active le mécanisme de la réquisition ».
Par ailleurs, face à la multiplication de ces actions sauvages, il est plus que nécessaire d’instaurer un service minimum : « je demande donc au Ministre Henry d’inscrire ce prescrit dans le Contrat de gestion des Tec, un service qui, rappelons-le, est largement subsidié par l’argent du contribuable wallon. Qu’on ne vienne plus nous dire que c’est une mesure inutile ou irréalisable : il suffit d’inscrire ce point dans le Contrat de gestion. Chaque année, ce sont quelque 300 millions d’euros que la Région verse aux TEC»

jeudi 2 juin 2011

Agriculteurs en colère à Namur: l'interview de Willy Borsus qui dénonce l'inertie du Ministre Lutgen

Agriculteurs en colère, ministre aux abonnés absents

Manifestation des agriculteurs à Namur: ils exigent des mesures urgentes pour surmonter les difficultés endurées suite à la période de sécheresse. Willy Borsus (MR) dénonce l'inertie du ministre Lutgen (CDh) qui ne s'est pas présenté au Parlement pour un important débat sur... l'agriculture.

Le ministre Lutgen boycotte le Parlement wallon: « Scandaleux », dit Willy Borsus

« Il n'y a pas d'autres mots: c'est proprement scandaleux! »: c'est ainsi que Willy Borsus a commenté le « boycott » du Parlement wallon par M. Lutgen (Cdh), ce mercredi.
« De toute ma carrière parlementaire, je n'ai jamais vu un tel mépris pour l'institution parlementaire », constate le Président du Groupe MR.
Déjà ébranlé en début de semaine pour sa gestion erratique du dosssier « Natura 2000 », fortement critiqué par les agriculteurs pour ses tergiversations et son manque de réactions face à la sécheresse qui met de nombreuses exploitations agricoles en difficulté, le Ministre wallon de l'Agriculture était attendu au Parlement pour discuter une proposition de résolution visant à définir les priorités stratégiques de notre Région pour la Politique Agricole Commune (PAC) à l'horizon 2020, un dossier éminemment sensible pour le monde agricole et lourd d'enjeux financiers. Mais sans même justifier son absence, M. Benoît Lutgen n'a pas daigné s'asseoir sur le banc ministériel.
« C'est un signe cinglant d'abandon du monde agricole qu'a donné le Ministre Lutgen en faisant échouer un débat aussi important », a conclu Caroline Casssart-Mailleux.