vendredi 24 juin 2011

Willy Borsus : « le PS colonise l’administration à son profit »

Dans une interview accordée au site "Actu 24" (L'Avenir), Willy Borsus dénonce la mainmise « totalement sidérante » et « délibérée » du Parti socialiste sur l’administration des entités fédérées. Le Président du Groupe MR au Parlement wallon s’en prend aussi à l’apathie du ministre écolo Nollet, responsable de la fonction publique.

L'interview

Pas vraiment surpris, Willy Borsus, par l’étude du Gerfa qui évalue à 68,75 % les postes de hauts fonctionnaires étiquetés PS dans l’administration de la Communauté française. "Ceci confirme ce que malheureusement nous savons, ainsi que le constat déjà fait pour la Région wallonne : le PS colonise d’administration à son profit, dans toutes les entités et avec une volonté délibérée.. » Une mainmise « totalement sidérante », dit-il.

« On sait que la couleur politique est déterminante pour certaines fonctions et cette politisation est un handicap pour la Wallonie », poursuit le vice-président du MR, qui ne s’en prend pas qu’aux socialistes, puisqu’il pointe directement la responsabilité du ministre en charge de la Fonction publique, l’écolo Jean-Marc Nollet.

Nollet nous a déçus

« Tous les regards se tournent vers le ministre Nollet », explique Willy Borsus: « On en attendait beaucoup» Mais pas grand-chose n’a bougé. Et de demander l’introduction « immédiate » de mécanismes d’objectivation. Ce serait le brevet de management, « qui a encore été reporté » ou l’école d’administration, « qui n’est toujours pas en place ».

« Je plaide également pour une réforme de la procédure de désignation, pour ce qui concerne les fonctions soumises comme non-soumise à mandat »
, poursuit le député MR. En clair, il demande que les candidats soient classés à l’issue des examens et que le gouvernement soit tenu à suivre ces classements, sans pouvoir s’en écarter. Ni s’asseoir sur les listes proposées par le Selor, le bureau de sélection de la région, comme c’est le cas actuellement. Enfin, Borsus souhaite que le statut du personnel soit revu (notamment pour ce qui concerne les conditions d’ancienneté dans l’administration publique), de manière à ce que cette administration, actuellement « verrouillée », soit soumise à une mobilité beaucoup plus grande, venant (ou allant vers) d’autres entités publiques mais aussi du secteur privé. « Pour que chacun puisse tenter sa chance ».