vendredi 27 avril 2012

Le MR estime qu'il faut injecter un milliard d'euros dans le rail wallon.

Le Mouvement Réformateur considère qu'il faut injecter un milliard d'euros en investissements dans le rail wallon.
C'est le chiffre repris dans le plan global pour le rail wallon présenté par les Réformateurs.
Ce plan reprend divers chantiers, prioritaires pour le MR en vue d'assurer la croissance économique régionale.
Outre la liaison de Gosselies – Willy Borsus, Chef de groupe MR au Parlement wallon, s'étonne d'ailleurs ce vendredi dans le quotidien gratuit Metro de ne pas la voir incluse dans  le plan d'investissements 2013-2025 de la SNCB - les propositions des Réformateurs misent sur une amélioration de la capacité sur la ligne Mons-Bruxelles ou encore sur le développement du réseau express liégeois. Sans oublier une modernisation des plateformes de fret de Monceau et Kinkempois.
Quant au financement, le MR pense au préfinancement ou au cofinancement de la part de la Région wallonne, encourageant les partenariats public-privé pour certains aspects.
«Qui dit investissements, dit retour. Si on rate cette échéance, ce sera un échec pour le développement wallon,» a expliqué Willy Borsus.
Le Chef de groupe MR estime que la Région doit se montrer "plus offensive» vis-à-vis du fédéral pour faire du ferroviaire un élément de relance."
"L'absence de la gare de l'aéroport de Gosselies parmi les 25 milliards projetés par la SNCB jette un coup de froid dans les projets ferroviaires du gouvernement wallon," a expliqué Willy Borsus, soulignant qu'il s'agit "pourtant d'un élément majeur qui permettrait une inter-modalité et une accessibilité majeure à l'aéroport."

La liaison carolorégienne figurait cependant dans la liste de projets ferroviaires découlant de l'étude TRITEL commandée par le Gouvernement wallon.
Chiffrée à 600 millions €, elle était le plus gros investissement du plan wallon.
"Je demande au Ministre de tutelle de la SNCB Paul Magnette de reconsidérer ce projet, ce dossier est supra-local, on ne peut pas être timide," a poursuivi Willy Borsus en demandant "un peu d'audace de l'exécutif wallon."
Enfin, Willy Borsus estime qu'un véritable plan intermodal de transports publics wallons doit être mis sur la table, visant particulièrement le groupe TEC dont le contrat de gestion est attendu prochainement.

Caisse d’Investissement wallonne « Une formidable machine à perdre de l’argent », dénonce Pierre-Yves Jeholet





« La Caisse d’Investissement wallonne? Une formidable machine à perdre de l’argent » : voilà l’analyse posée par Pierre-Yves Jeholet, ce mercredi au Parlement wallon en ouverture du débat consacré à cet outil « idéologique » voulu par Jean-Claude Marcourt, ministre régional de l’Economie.

Lancée en 2009, la CIW devait être une réponse à la crise financière surgie en 2008 : il s’agissait pour le Gouvernement wallon de lever des fonds publics afin de les injecter dans les entreprises régionales. Pour le MR, ce projet à fort relent idéologique (initialement le PS voulait une « banque ») était inutile : pourquoi créer une nouvelle structure coûteuse alors que le « paysage » wallon est constellé de pararégionaux susceptibles de réaliser cette mission.

Constat alamant : au bout de trois années d’existence, la CIW a perdu environ 8 millions d’euros, soit  10% des fonds levés (81 millions EUR) ! « Quel bel exemple de bonne gestion de la part de ceux qui sont les premiers à stigmatiser (parfois avec raison) les placements douteux des acteurs privés », a lancé Pierre-Yves Jeohlet.

Et la récente découverte de la déconfiture d’un placement en obligations grecques n’a fait que renforcer les inquiétudes : ce sont 3,8 millions d’euros qui se sont envolés du fait de la dépréciation de ce portefeuille !

Viennent s’ajouter à ce fiasco, les critiques répétées de l’Union européenne : le 22 mars dernier, la Commission envoyait encore un avis motivé relatif au mécanisme de déduction fiscale qui accompagnait l’appel à l’épargne. En résumé, la Commission estime que l’exclusion des  non-résidents qui perçoivent la totalité ou la quasi-totalité de leurs revenus dans la Région wallonne du bénéfice de la réduction est discriminatoire et porte atteinte à la liberté de des travailleurs !

Le MR n’est pas seul à réclamer des comptes au ministre Marcourt, empêtré dans cette affaire : le CDh et Ecolo (partenaires du PS dans la majorité !) ont également fait part de leurs critiques quant à la gestion de cette Caisse.

De son côté, le ministre s’est contenté de renvoyer la balle vers le… fédéral ! « C’est ahurissant : les péripéties de la CIW renforcent ma conviction qu’une réforme  profonde des outils financiers wallons s’impose même s’il n’est pas dans mon intention de jeter le discrédit sur toutes les structures existantes, la plupart étant d’ailleurs reconnues pour leur professionnalisme.  Toutefois, une plus grande lisibilité du paysage, une plus grande synergie et une gestion commune des fonctions de type « support » me semblent être des pistes qui devraient améliorer l’efficacité de nos outils. », a conclu Pierre-Yves Jeoholet.

vendredi 13 avril 2012

André Antoine a-t-il manipulé la comptabilité de la Région wallonne ?


André Antoine a-t-il manipulé la comptabilité de la Région wallonne ?
Willy Borsus : « Un ministre englué dans un fatras de contrevérités »


A la suite de la publication d’une dépêche de l’agence Belga et la divulgation d’un document compromettant révélé par Le Soir de ce matin, André Antoine se trouve soupçonné d’avoir, à tout le moins, manipulé la comptabilité wallonne afin de la montrer sous une lumière qui ne correspond pas à la réalité.
Englué dans un fatras de contrevérités et de contradictions, le ministre (CDh) du Budget réagit en accusant le… MR de vouloir polémiquer par voie de presse!
Réaction symptomatique d’un homme aux abois, réaction scandaleuse et insensée.
Willy Borsus retrace les faits : « Fin janvier, j’ai adressé une question écrite à M. Antoine afin de vérifier une information qui m’avait été communiquée : je souhaitais savoir s’il était intervenu auprès de son administration pour retarder certains paiements. M. Antoine n’a pas répondu dans les délais impartis. Ce jeudi, l’agence Belga m’a interrogé, ainsi que le ministre, sur l’existence éventuelle d’une telle intervention. A nouveau, le ministre a choisi l’esquive. Hélas, ce matin, Le Soir, a publié une lettre confondante qui prouve que M. Antoine a donné des injonctions à son administration, une initiative inédite, contraire aux principes budgétaires ».
Le président du Goupe MR à la Région wallonne rappelle que le ministre est coutumier de  ces manœuvres. « A maintes reprises, M. Antoine s’est fait épingler par l’Institut des Comptes Nationaux, par la Cour des Comptes, autant d’organismes de contrôles impartiaux dont il a contesté les analyses. Soit. Personnellement, j’ai dénoncé les retards de paiements de la Région, retards qui nuisent à la fois aux fournisseurs qui se trouvent aux prises avec des difficultés de trésorerie sérieux mais également aux finances régionales, obligées de supporter des intérêts de retards très lourds. J’ai demandé à plusieurs reprises que le Ministre fasse réaliser un audit externe de la comptabilité régionale : refus systématique de sa part. »
Pour ce qui concerne, les soupçons de manipulation dénoncé par la presse, Willy Borsus ne peut que constater l’existence de ce document, porteur d’une mention manuscrite et de la signature du ministre. En français dans le texte !