vendredi 25 mars 2011

Grève ou pas : le MR rappelle que la liberté de circuler et la liberté de travailler doivent être garanties

Afin de garantir le droit au travail pendant les actions de grève, le président du MR souhaite des sanctions pénales pour ceux qui bafouent le droit au travail pendant les actions de grève.

Pour Charles Michel, les grèves ne peuvent en aucun cas nuire au droit au travail ni à la circulation des citoyens : «Le droit de faire grève a comme corollaire le droit de ne pas faire grève. Cela me semble relever d'un élémentaire bon sens. Empêcher une entreprise de travailler peut d'ailleurs avoir des conséquences dramatiques pour la situation économique de l'entreprise elle-même. Je songe par exemple aux PME qui sont tenues contractuellement par des délais de production ou de livraison très sévères».

Le président du MR déplore l'attitude de certains grévistes qui bafouent le protocole d'accord entre syndicats et patrons depuis 2002 qui interdit le recours à la violence physique ou matérielle et qui précise que les actions de grève ne peuvent mobiliser que les travailleurs directement concernés par le conflit.

Le MR va réintroduire sa proposition de loi qui instaure une sanction pénale spécifique en cas de voie de fait entravant l'accès au lieu de travail. La sanction irait de 15 jours à 2 ans de prison et pourrait être assortie ou remplacée par une amende de 50 à 300 euros. Cet éventail de peines s'appliquerait à toute situation où l'on s'oppose à une personne par la force.

«Tout en réaffirmant de manière forte le droit de chacun a faire grève, il me paraît indispensable de garantir le droit de travailler en période de grève à tous ceux qui ne veulent pas faire grève», souligne Charles Michel.

Et d'ajouter : «La loi doit être respectée, la multiplication de ce type d'actions purement démagogiques et populistes décourage les entrepreneurs et éloigne les investisseurs ou candidats investisseurs, compromettant ainsi la création de nouveaux emplois et la lutte contre le chômage».